Stora Enso : résultats contrastés et incertitudes sur le marché du bois

Au troisième trimestre 2025, Stora Enso affiche des résultats en demi-teinte. Le chiffre d’affaires augmente légèrement, mais le marché reste incertain. La demande est faible, les prix stagnent et les marges sont sous pression. Le groupe s’adapte, tout en poursuivant ses investissements stratégiques dans l’emballage.

Croissance modérée, résultats en tension

Le chiffre d’affaires net atteint 2,28 milliards de livres sterling. Il progresse de 1 % par rapport à la même période l’an dernier, ajusté de l’inflation. Mais cette croissance masque une situation contrastée.

Le résultat d’exploitation IFRS grimpe à 231 millions d’euros. Il a presque doublé en un an. En revanche, le résultat d’exploitation ajusté recule à 126 millions d’euros. Cette baisse provient principalement des coûts liés au démarrage de la ligne de production de carton à Oulu.

Le résultat net consolidé dépasse les 200 millions d’euros. Il bénéficie des contributions des sociétés associées.

Contexte difficile pour la filière bois

Le marché reste globalement tendu. La demande diminue, notamment dans le secteur de l’emballage. L’excès d’offre tire les prix vers le bas. Et cela ne devrait pas s’améliorer à court terme.

Dans la pâte à papier, les prix restent bas. La demande aussi. Quant aux produits bois, ils subissent une faible activité. Les marges s’érodent, en raison de la hausse du prix des grumes, surtout en Europe centrale.

La construction, qui soutient habituellement le secteur, ne montre pas de signes de reprise.

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Investissements stratégiques malgré les vents contraires

Stora Enso poursuit la mise en service de sa ligne de production à Oulu. Elle devrait atteindre sa pleine capacité en 2027. Cette ligne renforcera la compétitivité du groupe sur le marché du carton d’emballage.

Par ailleurs, la valeur des actifs forestiers atteint 8,3 milliards d’euros. Ce montant inclut la société associée Tornator. Cette dernière a vendu 175 000 hectares en Suède pour 9,8 milliards d’euros. Elle prévoit aussi la mise en bourse de 1,2 million d’hectares.

Incertitudes géopolitiques et effets indirects

Les droits de douane américains ont un impact direct limité. Les ventes aux États-Unis représentent moins de 3 % du chiffre d’affaires du groupe. En revanche, les conséquences indirectes inquiètent.

La baisse de confiance des consommateurs, combinée à l’augmentation des exportations chinoises vers l’Europe, pèse sur les marchés. Selon le PDG Hans Sohlström, cette dynamique risque de s’intensifier dans les mois à venir.

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