Depuis le 1er janvier 2023, l’interdiction d’exportation de grumes en République du Congo est entrée en vigueur comme prévu. Cette décision a été prise pour augmenter la contribution de l’industrie du bois à la production nationale (PIB). En raison de l’insuffisance d’expérience de leur industrie nationale de transformation du bois, la République du Congo et d’autres pays d’Afrique centrale avaient négocié un report de cette interdiction qui était initialement prévue pour le 1er janvier 2022. Pourtant, malgré la situation économique internationale et régionale difficile, le président du comité de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) avait annoncé le 28 octobre 2022 que cette interdiction serait reportée indéfiniment. Finalement, la République du Congo a décidé de mettre en œuvre cette interdiction en dépit des directives du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC).
Impact sur le Cameroun
Cette décision aura un impact sur le Cameroun, qui possède la deuxième plus grande couverture forestière du bassin du Congo. Suite à l’annonce de cette interdiction, la CEMAC envisage de durcir à nouveau les tarifs d’exportation des grumes pour restreindre l’exportation de bois non transformés, en fixant la taxe à l’exportation applicable aux grumes à 60% du prix FOB. Ce projet n’a pas été bien accueilli par les marchands de bois locaux, qui ont annoncé une grève à partir du 2 janvier 2023, dans un avis envoyé au Premier ministre le 23 décembre 2022.
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Les raison de cette interdiction d’exportation étant d’encourager l’industrie locale de transformation du bois dans le pays, et ainsi contribuer a l’économie nationale en créant des emplois et en augmentant les revenus. En même temps, cela permet de protéger les forêts et les ressources naturelles qui ont une valeur écologique et socio-économique importante.