Le bois d’œuvre canadien échappe temporairement à la nouvelle vague de droits de douane annoncés par Donald Trump. Cette décision inattendue provoque un choc sur les marchés. Les prix du bois s’effondrent, et les conséquences pourraient affecter l’ensemble du secteur de la construction résidentielle en Amérique du Nord.
Un recul brutal des prix du bois
Les contrats à terme sur le bois d’œuvre ont chuté de 8,7 %, atteignant 606 dollars par millier de pieds-planche. Il s’agit du niveau le plus bas depuis mi-février. Ce mouvement marque la pire journée du marché du bois depuis l’éclatement de la bulle liée à la pandémie, trois ans plus tôt.
Cette chute s’explique par l’absence de surtaxe sur le bois canadien, malgré les menaces répétées de Donald Trump. Les marchés avaient anticipé une hausse, ce qui avait soutenu les prix plus tôt dans l’année.
L’impact sur le secteur de la construction
Selon l’analyste John Lovallo (UBS), les nouveaux droits de douane américains pourraient faire grimper le coût de construction d’une maison moyenne de 6 400 dollars. Ce calcul prend en compte :
- Une hausse de 22 % sur les matériaux importés représentant 7 % de la structure
- Une augmentation de 5 % des prix des matériaux locaux
Dans un marché déjà tendu, cette pression supplémentaire pourrait freiner les projets immobiliers.
Des conséquences sur l’accessibilité au logement
L’accessibilité au logement reste un enjeu majeur. Toute hausse de prix complique l’accès à la propriété, en particulier pour les primo-accédants. John Lovallo précise que seuls les grands constructeurs pourront absorber ces hausses. Certains opteront pour la construction de maisons plus petites, moins consommatrices de bois et de main-d’œuvre.
Le bois canadien, toujours sous tension
Bien que temporairement exclu de cette vague de taxes, le bois d’œuvre canadien reste au cœur d’un conflit commercial de longue date entre les États-Unis et le Canada. La question des droits compensatoires n’est pas définitivement tranchée. Ainsi, le marché pourrait connaître de nouvelles secousses si la politique commerciale américaine évolue.
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L’exclusion temporaire du bois canadien des nouvelles taxes américaines soulage le marché, mais n’élimine pas les incertitudes. La chute des prix est brutale, les marges des constructeurs sont sous pression, et les consommateurs risquent de faire face à une hausse des coûts à moyen terme. Le secteur bois reste en alerte, entre spéculations politiques et contraintes d’approvisionnement.